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Communiqué de presse 23 octobre 2024

 L’ouverture des casinos en ligne : une menace pour la santé publique et un danger pour les finances des plus vulnérables

L’association CRÉSUS (Chambre Régionale du Surendettement Social), réseau d’associations françaises à but non lucratif, met en garde contre les risques liés à l’amendement proposé dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2025, visant à autoriser l’ouverture des casinos en ligne en France. CRÉSUS, forte de ses 30 années d’engagement contre le surendettement et l’exclusion financière, alerte sur les conséquences potentielles de cette mesure en termes de santé publique, d’efficacité en terme de lutte contre les offres illégales et donc, d’impact social.

Chaque année, CRÉSUS accompagne plus de 32 000 ménages en situation de fragilité économique – foyers monoparentaux, ménages modestes, seniors – sur l’ensemble du territoire. Cette expérience de terrain permet de mesurer au quotidien les conséquences des jeux d’argent sur la situation financière des Français. Aujourd’hui, l’autorisation des casinos en ligne risque de renforcer ces fragilités et d’accroître la précarité de publics déjà vulnérables.

Une menace pour la santé publique dans un contexte déjà préoccupant

Les chiffres sont alarmants : selon les données de Santé Publique France, l’addiction aux jeux d’argent a déjà doublé au cours des cinq dernières années en France, en grande partie à cause du marché des paris sportifs et du poker en ligne. Dans ce contexte, l’ouverture des casinos en ligne, reconnus comme étant la forme la plus risquée de jeux d’argent, constitue une véritable menace pour la santé publique. Le segment des casinos en ligne est reconnu comme étant le plus risqué de tout le secteur des jeux d’argent, car il cible particulièrement les personnes les plus vulnérables, notamment dans un contexte économique difficile. En effet, selon les données recueillies par l’Inpes-OFDT en 2010, la consommation de jeux offre une échappatoire à des frustrations économiques, se développant ainsi plus favorablement dans un contexte de vulnérabilité.

À l’étranger, les conséquences de telles mesures sont édifiantes : en Norvège, 50 % des appels à la ligne d’écoute pour addiction aux jeux concernent les casinos en ligne, qui sont accessibles en permanence depuis le domicile et favorisent une perte de contrôle des dépenses. Cette accessibilité, combinée à la monnaie dématérialisée, augmente le risque d’addiction.

L’ouverture des casinos en ligne : une menace pour la santé publique et un danger pour les finances des plus vulnérables

L’association CRÉSUS (Chambre Régionale du Surendettement Social), réseau d’associations françaises à but non lucratif, met en garde contre les risques liés à l’amendement proposé dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2025, visant à autoriser l’ouverture des casinos en ligne en France. CRÉSUS, forte de ses 30 années d’engagement contre le surendettement et l’exclusion financière, alerte sur les conséquences potentielles de cette mesure en termes de santé publique, d’efficacité en terme de lutte contre les offres illégales et donc, d’impact social.

L’ouverture des casinos en ligne ne réglera pas le problème de l’offre illégale

L’amendement présente l’ouverture des casinos en ligne comme une réponse à l’offre illégale ; il est possible d’en douter. En Suède, 15 % du chiffre d’affaires du secteur des jeux provient encore des opérateurs illégaux, et en Norvège, ce chiffre atteint 40 %, dix ans après l’ouverture du marché. Malgré les efforts de régulation, l’offre illégale persiste et, dans certains cas, s’amplifie. Autoriser les casinos en ligne ne suffit pas à dissuader les opérateurs illégaux, ni à protéger les consommateurs. Cet amendement reconnaît d’ailleurs, dans son exposé sommaire, que « un consommateur sur deux d’offres illégales ignorait son caractère illicite ». Est-il à ce jour possible de garantir une réduction des risques d’addiction aux casinos en ligne grâce au développement d’un cadre juridique, alors même que l’augmentation du nombre d’offres et de nouveaux opérateurs entraînerait, par effet de rebond, une explosion du nombre de nouveaux joueurs ?

Un impact financier incertain

Les prévisions de recettes fiscales, qui avancent un potentiel allant de 800 millions à 1 milliard d’euros, sont à relativiser. Cet objectif impliquerait une augmentation de 40 à 50 % des mises sur le secteur des jeux d’argent, soit un accroissement des mises de l’ordre de 15 milliards d’euros. Un tel choc aurait des répercussions dramatiques sur la santé publique et entraînerait un accroissement du nombre de personnes dépendantes. Dans ce contexte, pour CRÉSUS, l’impact positif sur l’économie est à relativiser, en raison de l’impact accru sur la santé publique et du coût des dispositifs nécessaires pour traiter les addictions et accompagner les personnes concernées.

Appel à la vigilance et à la réflexion collective

CRÉSUS appelle à une approche raisonnée et au renforcement des moyens de lutte contre les offres illégales. Plutôt que d’ouvrir le marché des casinos en ligne, il est impératif de renforcer les actions préventives et pédagogiques pour sensibiliser aux risques du jeu et accompagner les personnes en difficulté.

La mission de CRÉSUS reste inchangée : préserver les publics les plus vulnérables des risques du surendettement et éviter que de nouvelles fragilités économiques n’émergent en raison de l’ouverture à la concurrence de secteurs à risque. Nous remercions tous les acteurs économiques et sociaux engagés à nos côtés dans ce combat. 

6ème Rencontres de l'inclusion financière à L'ascenseur Paris Bastille le 3 octobre dernier

Véronique TOGGWYLER est intervenue aux rencontres de l'inclusion financière qui avaient lieu à l'Ascenseur Paris Bastille.

Cette table ronde était consacrée à l’engagement bénévole face au surendettement en présence de Marc Bagnoli, responsable du service des particuliers à la Banque de France Paris.

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Hausse des expulsions locatives : CRÉSUS et l’ANIL se mobilisent auprès des ménages précaires

 

Strasbourg, le 6 mai 2024

Alors que les expulsions locatives ont progressé de 23% en un an* et que la trêve hivernale a pris fin depuis le 31 mars, l’association CRÉSUS et l’ANIL se mobilisent. Face aux difficultés financières des locataires qui ne cessent de croître, les associations craignent une hausse des expulsions pour 2024. « On constate une hausse des consultations des ADIL pour impayés et expulsions de 30% en 2023 », précise Roselyne CONAN, Directrice Générale de l’Agence Nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL). Parmi les bénéficiaires locataires et propriétaires de CRÉSUS (association d’accompagnement et de prévention du surendettement) 56% des dossiers présentent au moins un impayé de loyer ou d’énergie.

Face à cette situation, les Agences Départementales d’Information sur le Logement (ADIL) et la Fédération des associations CRÉSUS partagent un engagement commun au service des ménages en situation d’expulsion. Ce partenariat a pour objectif de proposer un accompagnement complet au plus près des bénéficiaires.

AGIR EN PRÉVENTION DU SURENDETTEMENT ET DE L’EXPULSION

Les associations de la Fédération CRÉSUS luttent contre l’exclusion financière des plus fragiles à travers un accompagnement budgétaire et financier. Gratuites, confidentielles et sans durée limitée, les consultations vont de l’optimisation des dépenses jusqu’à l’élaboration d’un dossier de surendettement.

Ainsi, les associations CRÉSUS mobilisent toutes leurs compétences pour intervenir préventivement contre la spirale du surendettement, responsable de 49% des dettes de logement en 2022.

Les ADIL assurent un rôle de prévention à travers un accompagnement juridique et financier des publics en difficulté. Aussi, elles informent gratuitement les ménages sur leurs droits et obligations et sur les démarches à réaliser, les procédures en cours.

DEUX RÉSEAUX DE PROXIMITÉ QUI FAVORISENT L’ACCÈS AU LOGEMENT

La Fédération CRÉSUS est forte d’un réseau de 27 associations, 225 points d’accueil et 500 bénévoles. Les ADIL sont présentes sur 87 départements et assurent 1200 permanences. Dès les premiers signes de fragilité, les associations CRÉSUS et les ADIL apportent un appui visant à régulariser les impayés et à maintenir les ménages dans leur logement, et donc d’éviter au maximum les expulsions.

Ensemble, ces deux réseaux agissent dans la proximité pour garantir une information gratuite, fiable et personnalisée, permettant à chacun de comprendre le cadre juridique et d’identifier les solutions adaptées.

Une première session Dilemme chez OPPELIA THYLAC

Le 20 mars 2024 nous avons pu animer une première session du jeu d'éducation financière Dilemme chez Oppelia Thylac : 4 équipes de 2 participants se sont pris au jeu dans une ambiance animée ! Objectif atteint pour nous !

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